3h12
La ville s’efface en traits d’argent,
Un souffle bleu nuit qui s’étire.
Les toits sommeillent sous le néant,
Une ombre s’allonge et se déchire.
Là-bas, des néons noctambules,
Un chat s’endort sur une grille.
Un train lointain râle et vacille,
Le vent s’égare, la nuit bascule.
Sur le trottoir, aucuns regards,
Seulement l’écho d’un pas qui traîne.
Un cri perdu, un phare blafard,
Lueurs artificielles, incertaines.
La nuit s'écoule, douce et lasse,
Comme un secret, comme une trace.
La Lune pleine, sans un détour,
Silencieuse amante de nos jours.
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