Albi Ambialet (Tarn)

Dimanche 10 Décembre 2017
Section Rando
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Ambialet
Météo France avait prévenu : cette journée risquait d'être humide !

La sortie randonnée a toutefois été maintenue, malgré de nombreux désistements bien compréhensibles, grâce à la volonté d'une dizaine de courageux.
La montée, assez lente, nous mène sur les hauteurs qui dominent la vallée du Tarn et ses méandres.

Au fil de nos pas, nous commençons a apercevoir le Tarn coulant paisiblement au fond de la vallée, puis, au détour d'un relief, apparait le village d'Ambialet posé sur un isthme dessiné par le tarn.
Au cours de la descente, la boucle du Tarn se rélève encore davantage ainsi que le prieuré posé sur la hauteur dominant la boucle presque fermée du Tarn.


Au passage, on devine plus qu'on ne voit les vestiges de l'ancien chateau d'Ambialet : le "Castella" siège de la Vicomté d'Ambialet, une des deux de l'Albigeois, avec celle de Lautrec, jusqu'à la Révolution.
Parvenus au bord du fleuve, nous découvrons le village d'Ambialet.

Nous passons en contrebas de l'église romane dominant le village : C'est l'ancienne chapelle castrale des Vicomtes d'Ambialet. Puis, empruntant un des tunnels d'accès, nous entrons dans le bourg en passant devant la remarquable usine électrique et des échauguettes.

Plus loin, le bourg se blotti entre les deux bras du Tarn, autour d'une fontaine.
La porte de l'Holmière permet au village de se protéger des crues du tarn.

Elle permet aussi l'accès à une chaussée qui traverse le fleuve au pied d'une chute d'eau.

Depuis la chaussée, nous sommes dominés par l'ancienne église Saint Gilles du XIII° siècle. Aujourd'hui désaffectée, elle accueille des expositions d'art.
Elle se trouve sur le chemin de croix qui mène des bords du Tarn vers le Prieuré devenu aujourd'hui propriété d'une université Américaine.
Avant de rejoindre le parking, puis le restaurant, nous longeons le Tarn avant d'emprunter un ancien tunnel devant servir pour la ligne de chemin de fer entre Albi et Rodez... Qui n'a jamais été mise en service.
Albi la rouge
Après un très bon repas pris au pied de l'impressionnante Cathédrale Sainte Cécile, au restaurant "La temporalité", Nous sommes immédiatement plongés dans les splendeurs que propose la cité épiscopale.

Le palais de la Berbie était la résidence des évèques d'ALbi.

A l'origine, cette résidence a été pensée comme une demeure de prestige, mais, très vite, elle a du être fortifiée devant l'hostilité des habitants de l'Albigeois. En effet, la croisade contre l'hérésie Cathare a laissé des traces dans l'esprit du peuple.
Le retour en force de la Chrétienneté marqué par la construction de l'imposante Cathédrale Sainte Cécile, la confiscation des terres des Trencavels et les horreurs de l'inquisition dont le tribunal eclésiastique et ses prisons sont situés dans l'enceinte de la résidence.

C'est a la Renaissance que l'austère batisse devient petit à petit une résidence urbaine : le donjon massif est arasé et des courtines sont rajoutées.

Plus tard, alors que l'évéché devient archevéché, les jardins sont créés.

De nos jours, la batisse accueille le Musée Toulouse-Lautrec qui retrace toute l'oeuvre du peintre natif de la cité.
Les petites rues situées autour de la Cathédrale Sainte Cécile et du palais de la Berbie sont un témoignage du passé médiéval de la cité.

La brique rouge est omniprésente et elle a donné à la ville son surnom de ville rouge.

Des pans de murs a colombages jusqu'au vieux pont, la brique a permis a la cité de se devellopper.
Arrive enfin l'imposant vaisseau de brique qui règne sur Albi. (photos de gauche)

L'édifice se voulait imposant et fortifié afin d'assoir la puissance du pape sur la région à la suite de la croisade contre les Cathares au XIII° siècle. Il est encore aujourd'hui la plus grande cathédrale de brique du monde !
C'est d'Albi que le représentant du pape a signalé l'importance de l'"hérésie" s'est la raison pour laquelle la croisade qui a suivit fut qualifiée de croisade contre les Albigeois alors qu'Albi n'était ni l'origine du catharisme, ni une place forte qui tombera d'ailleurs très vite aux mains des croisés.
De ce malentendu est resté une peur de la papauté que les Cathares cherche à reprendre Albi. D'où l'impressionnante Cathédrale et le palais épiscopal fortifié qui lui est accolé....
Le portail d'entrée actuel, véritable dentelle de pierre, a été rajouté au XVI° car l'entrée principale d'origine était devenue trop petite.

Après l'austérité de la construction défensive quasi militaire, le visiteur reçoit un véritable choc à l'entrée dans ce décor sublime. (photos de droite)

Le premier contact se fait avec la dentelle de calcaire de la clôture du jubé (2 premières photos) cette clôture sépare la nef du choeur liturgique et de la salle du trésor.

Ensuite, on lève la tète pour découvrir que tout l'intérieur de la cathédrale a conservé ses peintures d'origine. Les fresques du plafond sur 97m de long par 28m de large représente le plus vaste ensemble de peintures renaissance en France.

Son état de conservation est certainement dû à la noblesse des matériaux utilisés. Par exemple, le bleu n'est pas obtenu à partir du pastel qui a fait la fortune de la région, mais de lapis lazuli broyé !

Autre élément remarquable, le jugement dernier peint au fond du choeur, sous l'orgue. Peint sur 200m² à l'origine, il fut amputé de son panneau central pour permettre l'accès à une chapelle

Enfin, l'orgue de 3549 tuyaux ! C'est l'orgue d'esthétique le plus grand de France !

Les flash étant interdits dans la cathédrale, la qualité des photos est toute relative. Je ne serais trop vous conseiller d'aller faire la visite de Sainte Cécile. Et pour ceux qui ne veulent pas faire le voyage, il vous reste la Visite virtuelle...

La suite de la balade consiste en une flanerie dans l'entrelas des ruelles du vieil Alby, le coeur historique de la cité.

Une maison en particulier : l'ancienne pharmacie des pénitents qui date du XVI° siècle.
Deux autres maisons caractéristiques :

En haut, la maison du Vieil alby ; architecture typique de la région. Au rez de chaussée, l'artisan avait son atelier et sa boutique. AU 1°, était installé sa résidence.Au second, l'étage ouvert nommé Souleillou où l'on faisait sécher linge et produits fermiers.
De nos jours elle abrite un lieu d'exposition sur l'enfance de Toulouse-Lautrec.

En bas, la maison d'enfance de Toulouse-Lautrec. L'artiste, né au chateau du Gô, tout proche, a résidé ici.
A noter, juste a coté, l'une des résidence de Jean-François Galaup de Lapeyrousse. Navigateur de la seconde moitié du XVIII° siècle, il participe à la guerre d'indépendance des Etats-unis et entreprend une expédition autour du monde, sur les traces de James Cook. Les deux vaisseaux, L'astrolabe et la Boussole disparaissent en 1788 au large des iles Vanikoro.
Nos pas nous mènent vers le cloitre Saint Salvi par des passages couverts à peine visibles depuis la rue.
D'abord construit en pierre puis achevé en briques par soucis d'économies, le bâtiment est composé de multiple architectures.
Consacrée à un évèque du VI° siècle qui aurait empêcher les albigeois d'être enlevés comme esclaves, la collégiale est la plus ancienne église d'Albi.

Le cloitre actuel a été dessiné au XIII° siècle et son créateur s'est installé un enfeu (1° photo)dans les murs de la collégiale
La journée est sur le point de s'achever et le retour se fait sur les berges du Tarn.

Nous passons d'abord près d'un ancien moulin transformé en usine électrique.

Nous passons alors au pied des remparts su palais de la Berbie. Ce sont ces murs qui entouraient les jardins que nous avons parcourus au début de la balade.

Enfin, nous rejoignons le parking avec un derniers regards sur le clocher de Sainte Cécile et sur de très anciens vestiges Gallo-romains.

Une journée humide aui, malgré tout, a été une belle réussite.
Un grand merci aux courageux participants en espérant les retrouver sur d'autres chemins.
Cliquez sur le panneau !
ch'ui paumé !!!