Toulouse Historique

La ville rose a gardé des traces de son passé prestigieux et mouvementé.
Ce parcours vous propose de les découvrir.
Malheureusement, nous n'aurons pas le temps de visiter comme ils le mériteraient tous les sites du centre historique : A vous de revenir et d'approfondir la visite !

De la Tolosa celte à la capitale Européenne de l'aéronautique, de la cité des Capitouls a celle des comtes de Toulouse, du martyre de Saint saturnin à la croisade contre les Cathares, les multiples facettes de la ville se dévoilent au fil des pas.

Un peu d'Histoire...

TOLOSA
Le premier oppidum Celte se trouvait a Vieille Toulouse (9km au Sud) et était occupé par les Volques. Une ramification de cette peuplade, les Volques-tectosages, s'installe sur le site de Toulouse vers le III° siècle avant JC.
Colonisée par Rome vers -107, la cité devient Tolosa, le centre intellectuel de la Narbonnaise. En bordure de Garonne, sur quatre vingt dix hectares, la cité, entourée de remparts, prospéra grâce au commerce de vins d’Italie.
Construite en briques rouges, la pierre étant rare dans la région, elle vit s’éclore une civilisation raffinée. En 250, l’évêque Saturnin, plus connu sous le nom de Saint Sernin, évangélisa la ville et y fut martyrisé.
Toulouse devient la troisième ville de Gaule.
Peu après la chute de Rome, les Wisigoths s’emparèrent de Tolosa en 418 et en firent la capitale d’un vaste royaume qui s’étendait de part et d’autre des Pyrénées.
Défaits à la bataille de Vouillé (507), les Wisigoths furent refoulés en Espagne et laissèrent Tolosa aux mains des Francs de Clovis.
Jusqu'au Moyen-âge, la ville perd de son influence. L'éloignement du pouvoir franc lui laisse une grande autonomie; les comtes prennent de plus en plus de pouvoirs.
En 1099, lors de la première croisade, les comtes de Toulouse annexent un comté au Liban.

Les Capitouls
En 1152, un conseil commun de la Cité et des Faubourgs est mis en place par Alphonse Jourdain, de la dynastie des comtes Raimond. C'est le « capitolum » formé de douze consuls qui assurent dans un premier temps un rôle judiciaire.
On les appelle rapidement des capitouls, ils acquièrent du pouvoir en rendant des ordonnances, percevant des taxes, levant une milice et assurant l'ordre et la justice dans la ville.
En 1190, ils acquièrent une maison commune contre les remparts à proximité de la porte nord, qui deviendra le Capitole. Cette période permet l'instauration de nombreuses libertés municipales. À la suite de la révolte du 6 janvier 1189, le Comte ne conserve plus que le pouvoir de battre la monnaie, et de lever des troupes en cas de menace extérieure.

L'Hérésie Cathare
Pour faire simple, Au XII°, une nouvelle religion nait dans le Languedoc: le Catharisme.
Ils pronnent la pauvreté et le renoncement en opposition avec le clergé catholique riche et corrompu à l'époque.
En 1209, le légat du pape se fait assassiné et la croisade contre les albigeois est proclamée. Celle-ci ruine le comté de Toulouse et provoque sa chute avec la signature du traité de Paris le 12 avril 1229.
En 1271, il est intégré au domaine royal français par mariage.
L'hérésie n'est cependant pas éteinte. Dès 1209, Dominique de Guzman est envoyé à Toulouse pour prêcher le retour au catholicisme. Il fonde ainsi l'ordre des moines prêcheurs, les dominicains. La croisade n'ayant pas aboutie, le pape charge alors les Dominicains de mettre en place l'inquisition pour traquer les derniers cathares. Il faudra attendre 1243 et la chute de Montségur pour en finir avec l'hérésie cathare .

Le renouveau Toulousain
L'université de Toulouse est fondée à la même époque (en 1229). En 1324, la première académie littéraire d'europe est fondée. D'abord appellée 'Compagnie du Gai-savoir", elle deviendra "Académie des jeux floraux" en 1694. e
En 1444, le parlement est créée. Cette institution juge, administre la ville et répartit l'impôt. Il a pour but de suppléer le parlement de Paris, jugé trop loin. Il étendra son pouvoir sur tout le sud de la France jusqu'à la création du parlement de bordeaux. Il siègeait au château Narbonnais situé à la place du palais de justice actuel.

Le Pastel
Durant la Renaissance, de la fin du XVIe siècle au XVIe siècle, Toulouse connaît une période de grande prospérité, grâce à l'industrie du pastel.
La ville prospère et rayonne au niveau mondial. C'est l'époque de construction de grands hôtels particuliers comme l'hôtel de Bernuy ou l'hôtel d'Assézat. La ville prospère et s'agrandit malgré le Grand incendie de Toulouse du 7 mai 1463 qui détruit les trois quarts de la cité.
Le déclin s'amorce dès 1560 avec l'arrivée en europe de l'indigo.

La violette
Au XIX° siècle, a lieu l'essort de la violette qui deviendra un symbole de la ville.
Les fleuristes toulousains exportaient dans le monde entier des bouquets de la petite fleur.

L'aéronautique
Au XX° siècle, c'est l'aventure de l'aéropostale avec des noms comme Latécoère, Daurat, Mermoz, Saint-Exupéry et Guillaumet. Plus tard l'aventure se poursuit avec le Caravelle en 195puis du Concorde dix ans plus tard. C'est, enfin, l'essor d'Airbus jusqu'au "petit" dernier de la famille, l'A380.

Encore un peu d'histoire...
Le martyre de Saint Saturnin
Premier évèque de Toulouse venu évangélisé la région en 250, il a été accusé par des prêtres païens du temple romain du capitole (pas de rapport avec la place : il se situait à l'emplacement du parking Esquirol actuel dédié à Jupiter), de faire taire les oracles.
Ils ordonnent alors a Saturnin de sacrifier un taureau. L'évèque refuse. Pour toute punition, il fut attaché au taureau promis en sacrifice. Le taureau, pris d'une rage folle, dévale les marches du temple en trainant derrière lui le pauvre Saturnin.
La légende raconte que sa tête éclate sur les marches. Le taureau aurait quitté la ville par la porte Nord des remparts romains, la porterie, non loin de l'emplacement de l'actuelle place du capitole. Prenant la route de Cahors (rue du Taur actuelle), l'évèque se serrait détaché du taureau à l'emplacement actuel de Notre-Dame du Taur Là où deux jeunes femmes, les saintes puelles (non, il ne manque pas de "C" !) auraient recueilli le corps du martyr et l'auraient inhumé sur place.
Plus tard, une petite église sera bâtie pour marquer le lieu avant d'être remplacée par Notre-Dame du Taur actuelle au XIV° siècle

Les Collèges Toulousains
Vers 1530, un négociant en pastel, JEAN DE BERNUY, fait construire un hôtel particulier sur l'actuelle Rue GAMBETTA. En 1567, l'hôtel est attribué aux Jésuites qui y ouvrent un Collège.
En 1763, l'expulsion des Jésuites du royaume entraîne la transformation de leur établissement en un COLLEGE ROYAL. En 1806, le Lycée FERMAT actuel est créé.
Depuis le début du XV° siècle, plusieurs établissements religieux éduquaient des jeunes gens dans le quartier. Livrés à eux-mêmes après les cours, ils causaient quelques troubles qui gênaient les affaires des capitouls. A leur demande, Henri II, dans un édit de 1554, impose la création du premier collège de Toulouse. La construction durera 5 ans (Nicolas Bachelier lui donnera une porte monumentale donnant sur la rue du Taur). L'entrée principale sera située rue de l'esquille du nom de cette cloche que, selon la tradition, chaque nouveau venu au collège devait sonner. Dans les premiers temps, des professeurs de La Sorbonne viennent s'y installer.
Plus tard, ce sont les "Pères doctrinaires" qui prendront en charge les enseignements. La révolution sonnera le glas du collège, démantelé il est remplacé, actuellement, par la médiathèque (rue du Taur) l'hôtel des Finances (rue de l'esquile et rue des lois) et les services du cadastre de la ville de Toulouse (rue du Taur). D'autres collèges seront édifiés dans le quartier (Le collège de Foix, notamment) initiant ainsi la tradition estudiatine du lieu car, aujourd'hui encore, c'est le quartier des collèges, lycées et facultés.